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Mystery at the Masquerade (de ParisDude)

Synopsis

Love is in the Salt Sea Air–and so is Murder!

Ellery Page, aspiring screenwriter, reigning Scrabble champion, and occasionally clueless owner of the village’s only mystery bookstore, the Crow’s Nest, is both flattered and bemused when he’s invited to the annual Marauder’s Masquerade, the best and biggest social event of the season in the quaint seaside village of Pirate’s Cove, Rhode Island. The event is hosted by the wealthy Marguerite Bloodworth-Ainsley—a descendant of the famed pirate Tom Blood.

Ellery doesn’t even know Mrs. Bloodworth-Ainsley—nor, it turns out—does Mrs. Bloodworth-Ainsley know him. But Marguerite’s son, Julian wants to know Ellery. Julian, handsome, rich and engaging, is a huge mystery buff. In fact, he’s bought quite a few books at the Crow’s Nest bookstore, but never quite worked up the nerve to ask Ellery out.

As his relationship with Police Chief Carson seems to be dead in the water, Ellery is grateful for a little flattering attention from the village’s most eligible bachelor, but any hopes of romance hit the shoals when Julian is accused of murdering his mother’s unlikable second husband during the Masquerade’s annual ghost hunt in the family’s spooky cemetery.

Notre avis

OUI ! Josh Lanyon a publié un nouveau roman, après une pause qui m’a parue interminable. J’étais probablement trop habitué à un autre rythme, vu que cette auteure m’a donné l’impression de boucler un nouveau bouquin à chaque fois qu’elle respirait… et toujours des bouquins de qualité, en plus. Eh bien, le nouveau livre est sorti maintenant, et la qualité est aussi au rendez-vous. En plus, je pouvais presque sentir à chaque ligne le plaisir que Josh a pris à écrire ce livre, le troisième de la série Secrets and Scrabble. Peut-être que c’est les moments difficiles dans lesquels nous vivons actuellement, peut-être que c’est le froid hivernal qui n’en finit pas, mais j’avais vraiment envie d’un bon polar cosy, alors je me suis offert dare-dare celui-ci. Du gagnant-gagnant.

Ellery Page, ce jeune ex-New-Yorkais un peu naïf venu habiter en province, à Pirate’s Cove pour être plus exact, où il gère une librairie sans trop réussir ce pari, est invité à THE événement social de ce coin de Rhode Island : le bal masqué des maraudeurs, auquel la famille Bloodworth n’invite que les membres les plus raffinés et les plus branchés de la communauté locale. Une distraction bienvenue car le baromètre de sa relation avec le chef de la police Carson est au plus bas. L’officier musclé, après des mois à souffler le chaud et le froid, a décrété qu’une amitié entre hommes était tout ce qu’il avait à offrir. Mais même pour un ami, il a été incroyablement distant et s’est comporté très bizarrement ces derniers temps. Peut-être qu’il est tout simplement trop occupé à gérer les récents cambriolages qui ont eu lieu sur l’île. Peu importe, d’ailleurs – Ellery n’a pas envie de se poser trop de questions sans réponse, alors il cède à la pression de ses amis, accepte d’être déguisé en pirate tendance Regency et assister à ce bal fastueux (« Goûte aux choux aux crabe de luxe ! », lui conseille son amie et employée Nora).

Pourtant, quand il arrive avec son look encore plus croquant que lesdits choux au crabe, Ellery se demande toujours pourquoi il a reçu l’invitation. Il ne connaît ni l’hôtesse, la riche Marguerite Bloodworth-Ainsley, descendante du célèbre pirate Tom Blood, ni son second mari, qui a l’air beaucoup plus jeune qu’elle et ne semble pas être porté sur la fidélité conjugale. Il ne connaît pas le fils de l’hôtesse non plus : le beau Julian, qui se jette soudain sur Ellery avec l’empressement déconcertant d’un chiot qui découvre son premier nonos. La soirée débute cependant de manière agréable. Jusqu’à ce que beau-père et beau-fils Bloodworth aient une violente dispute qui se termine presque en bagarre. Et bien sûr, Ellery ne serait pas Ellery s’il ne tombait pas sur le cadavre dudit beau-père peu de temps après…

J’ai adoré ce livre, du début à la fin. Comme mentionné, je pouvais sentir Josh prendre un plaisir fou à chaque minute d’écriture, de la mise en place de l’intrigue en passant par l’introduction des rebondissements jusqu’aux remarques ironiques ou spirituelles qu’elle met dans la bouche de ses personnages et aux angoisses d’Ellery à propos de son engouement non partagé pour le chef de police. Comme il s’agit du troisième livre de la série, l’ensemble du casting original et le cadre m’ont donné le sentiment confortable de les connaître comme on connaîtrait des connaissances de longue date et même des amis. Cela ne veut pas dire que chacun de leurs mouvements et réactions étaient prévisibles – la plupart des personnages sont tout simplement trop excentriques, d’une manière très agréable – mais je me suis surpris à rire et à marmonner, « Bien sûr qu’elle ferait ça ! » ou « Ha ! Tout à fait lui, ça ! »

Depuis le début, j’ai beaucoup aimé Ellery et sa détermination obstinée qui semble souvent se heurter à son insouciance et à son imprudence, mais qui en fait ce personnage attachant. J’adore son chiot adopté, bien sûr – qui ne le ferait pas ? –, et j’apprécie toujours les descriptions de Josh sur ses bêtises. J’aime aussi le policier très hunky ; malgré son sérieux parfois rébarbatif et son apparente incapacité à se décider (« Allez, mec, chope-toi ton Ellery ! » ai-je eu envie de crier plusieurs fois), c’est un homme doux et attentionné, très dévoué à son travail et à sa communauté, mais pas au point d’oublier qu’il a aussi le droit d’avoir une vie privée. Bien sûr, il est l’archétype du personnage préféré de Josh – le beau mâle monosyllabique, discret, presque insondable. Mais sa juxtaposition avec Ellery, qui semble (seulement en apparence) porter son cœur sur la langue, crée cette petite tension qui fait que le livre de Josh soit tellement addictif.

Je sais qu’il y a des lecteurs qui pensent que les livres gays de n’importe quel genre devraient toujours comporter une certaine quantité de scènes de sexe. Si c’est votre cas, ce livre n’est pas pour vous. Josh s’en tient vraiment aux règles du polar cosy, dans cette série, donc il n’y a même pas de jurons, sans parler de scènes brûlantes où chair et sueur et sucs se mélangent… enfin, je me comprends. Rien de tout ça ici. Personnellement, je ne pense pas que le sexe soit ce qui fait d’un bon livre gay un bon livre gay. C’est le côté gay, plutôt, c’est les personnages, c’est l’histoire, c’est l’écriture, c’est un tout. Donc, pour moi, ce troisième opus de Secrets and Scrabble était un très bon livre gay. Un très bon livre.

À lire aussi

Infos

Titre : Mystery at the Masquerade (Secrets and Scrabble 3)
Auteur : Josh Lanyon
Éditeur : JustJoshin Publishing, Inc.
Date de parution : 26 février 2021
Genre(s) : Polar
Pages : 219
Disponible en : Broché & Ebook
Lu par : ParisDude
Lu en VO : Anglais (américain)
Sensualité : 1 flamme sur 5

Note

5 étoiles sur 5

Où acheter

Nous vous donnons ici le lien de notre partenaire Amazon, à titre d’information. Vous pouvez vous tourner vers d’autres sites ou encore vous adresser à votre libraire de confiance, qui se fera sûrement un plaisir de vous trouver un exemplaire de ce livre.

À lire aussi, notre interview avec Josh Lanyon

On a acheté un exemplaire de Mystery at the Masquerade. Cette fiche de lecture a initialement été publiée en anglais sur le site Rainbow Book Book Reviews.

2 commentaires sur “Mystery at the Masquerade (de ParisDude)”

  1. Euh, Paris-Dude, hein, pas Paris Dune 🙂 Et puis tant qu’on y est, j’ajoute virtuellement un S à personnage, dans un de mes paragraphes ! 🙂
    Et pour le fun, une anecdote :
    quand j’ai découvert votre (chouette) site à toi et à Seb, sur la page « critiques de livres », étant donné que la plupart des auteurs me sont inconnus, je me disais, en voyant tous ces titres suivi d’un « de Paris-Dude » : « la vache, ce mec a écrit vachement de choses ! ». Jusqu’au moment où, tout de même, un titre m’a dit quelque chose, titre dont je connaissais tout de même l’auteur… qui n’était donc pas toi. Je pense que d’autres que moi, et aussi ignares que moi (si ça existe) ont dû aussi s’interroger sur la paternité de certains titres 🙂 🙂 🙂
    Bien cordialement !

  2. Hello. Tu donnes envie de lire cet auteur, mais ce que je veux commenter ici, c’est ta phrase concernant l’attente de beaucoup de lecteurs qui, dès qu’il s’agit de « livres gays », en particulier les polars (mais pas seulement), attendent « du sexe ». Or le meilleur service qu’on puisse rendre à un personnage gay, c’est, me semble-t-il, de le considérer « comme un autre », et donc de ne pas plus (ou pas moins) le montrer « en action » qu’un autre personnage.
    Je lis parfois que ce qu’on souhaite à un nouvel auteur de polar dit gay (entre parenthèses : vivement le jour où on n’aura pas plus besoin de préciser « gay » qu’on ne précise « polar hétéro ») qui se montre soft, de « franchir le pas dans un prochain roman et d’oser mettre du sexe ». Idiot ce verbe oser ! Mettre du sexe était peut-être une question d’audace dans les SAS et autres des années 60, mais ça fait belle lurette que ça n’en est plus. On se demande même si l’audace ne serait pas de justement ne pas mettre de sexe.:-)
    Personnellement j’aime bien le cosy murder, ou cosy mystery, des polars qui donnent beaucoup plus d’importance au cheminement émotionnel des personnage qu’aux détails techniques (je mets le sexe tel que je peux le lire parfois, dans la catégorie « technique », tellement on est dans le descriptif exempt de toute émotion).
    Je ne suis pas pour autant en train dire qu’il ne faut pas de sexe, mais je dirai comme les grands chefs (cuisiniers) : quand vous mettez un ingrédient, posez-vous d’abord la question de son utilité, et ensuite, trouvez le bon dosage. Un macaron à l’extrait de bigorneau, ça pourra peut-être être divin signé Pierre Hermé, maintenant tout le monde n’est pas Pierre Hermé.
    Enfin bref, j’aime beaucoup ton regard, Paris-Dune, merci pour tes critiques, je suis assez nulle en polars contemporains (en général assez violents, très « descriptifs », trop « savants » pour moi dans leurs intrigues, et pas du tout en phase avec l’imaginaire plutôt tendance « merveilleux » dans lequel j’aime naviguer en lecture), et tu me fais découvrir des auteurs.
    Bien cordialement

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