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Roots of Evil (de ParisDude)

Synopsis

Many consider Naomi Teedle the village witch. Most people avoid her except when they have need of her herbs and potions. She lives alone on the outskirts of Merrychurch, and that’s fine by everyone—old Mrs. Teedle is not the most pleasant of people. But when she is found murdered, her mouth bulging with her own herbs and roots, suddenly no one has a bad word to say about her.

Jonathon de Mountford is adjusting to life up at the manor house, but it’s not a solitary life: pub landlord Mike Tattersall sees to that. Jonathon is both horrified to learn of the recent murder and confused by the sudden reversal of public opinion. Surely someone in the village had reason to want her dead? He and Mike decide it’s time for them to step in and “help” the local police with their investigation. Only problem is, their sleuthing uncovers more than one suspect—and the list is getting longer…

Notre avis

Parfois, vous ouvrez un livre, et ce n’est pas le bon. Inconsciemment, vous auriez préféré lire un autre genre, un autre type de roman, ou vous n’êtes pas d’humeur. C’est ce qui s’est passé lorsque j’ai commencé à lire Roots of Evil. Mais – et c’est pourquoi j’aime lire, c’est pourquoi j’aime les bons livres – inexorablement, plus j’ai avancé, plus le livre m’a ravi. Bon, le temps à Paris a commencé à devenir de plus en plus automnal, dans le genre horrible, froid et humide, et me voilà, le soir, sous ma couette douillette, le chauffage allumé, un verre de vin rouge à portée de main, et tout à coup, cela m’a paru pile le truc à lire.

Il s’agit du deuxième roman de la série Merrychurch Mysteries, mais il peut être lu sans que l’on connaisse le premier tome, ce qui tombe bien : je ne l’ai pas lu (il est désormais sur ma liste À Lire). Je ne vais pas m’attarder sur l’intrigue. Je me contenterai de dire que c’est ce que j’appellerais un polar « cosy » légèrement gay. Les deux protagonistes vivent dans un petit village quelque part en Angleterre. Jonathon de Mountford, le seigneur du manoir, photographe de renommée mondiale ; et Mike Tattersall, ancien flic et maintenant propriétaire du pub local. Ils se sont rencontrés dans le livre n° 1, si j’ai bien compris. Ils ont a) résolu leur premier meurtre avec leurs techniques de détectives amateurs, et b) se sont mis ensemble. Ils forment maintenant un couple, leur jeune amour faisant encore battre leurs cœurs plus vite, mais déjà à l’aise l’un avec l’autre, à l’aise dans leur amour, instaurant ces petites habitudes et ces rituels que les tous couples adoptent petit à petit. Tous deux sont des personnages sympathiques, ouverts, leurs interactions sont empreintes de tendresse, d’esprit et d’humour, d’acceptation des particularités de l’autre. Pas de remise en question torturée des sentiments, pas de drames auto-provoqués, pas de non-dits menant à des malentendus, mais de l’amour et de la confiance. Un couple apaisant, un couple mignon. « Cosy ».

Autre détail qui ajoute à la sensation « cosy » (ai-je déjà utilisé le mot « cosy » ? Oups, oui, je suppose que je l’ai fait). Merrychurch semble être exactement ce à quoi on pense quand quelqu’un dit « vieux village pittoresque de la campagne anglaise ». Des jolies maisons, des petites boutiques avec des propriétaires drolatiques, une forêt à l’air interdit, des gens que vous imaginez forcément vêtus de tweet et en bottes en caoutchouc quand ils promènent leurs chiens, sans parler du Manoir, la maison de Jonathon, et du pub du village. Cela inclut même une vieille femme que tout le monde considère comme la sorcière du village. Nous ne la voyons pas beaucoup car, par malchance (ainsi que le veut l’imagination de l’auteure), c’est elle, la victime du meurtre. À partir de là, les secrets les mieux gardés des villageois sont percés à jour par nos deux détectives amateurs, par petits bouts, comme dans un roman d’Agatha Christie. Il y a aussi un mini-drame propre à la haute société anglaise que déclenche le père parfaitement détestable de Jonathon, mini-drame qui connaît une fin heureuse (tout à fait prévisible et un peu farfelue). Ce fil de l’histoire ajoute juste cette petite tension sans laquelle le roman aurait manqué de peps.

D’accord, certains indices sont peut-être un peu trop évidents – j’ai par exemple découvert assez tôt qui était le meurtrier. Je dois admettre que je l’ai découvert parce que c’était la personne que j’aimais le moins, non pas parce que je suis si malin ou parce que les indices étaient aussi évidents. Bon, il y avait quelques rebondissements improbables. Mais, honnêtement, mon sentiment général était de lire un polar solide, bien rythmé et humoristique. Pas de suspense inutile, juste un bon, vieux « qui-qu’a-tué-la-vieille », un roman porté par un joli couple, le tout bien planifié, solidement écrit en prose apparemment sans effort (le plus difficile à réaliser), sans faute de frappe ni erreur (oui, c’est possible) – même les virgules semblaient toutes en place. Si vous préférez les courses-poursuites et les virages dramatiques à 180°, si vous préférez les organes génitaux tumescents et les scènes de sexe torrides, cela risque d’être trop soft pour vous. Mais à ceux qui aiment lire un bouquin « cosy » de temps en temps, pour ceux qui aiment se procurer un livre qui sent le feu de cheminée, la tarte à la cannelle et aux pommes et le thé, je ne peux que recommander celui-ci.

Infos

Titre : Roots of Evil (Merrychurch Mysteries, tome 2)
Auteur : K.C. Wells
Publié par : Dreamspinner Press
Publié le : 22 octobre 2019
Genre(s) : Polar
Pages : 228
Lu par : ParisDude
Lu en VO : Anglais (américain)
Sensualité : 1 flamme sur 5

Note

4.8 étoiles sur 5

Où acheter

Un exemplaire gratuit de Roots of Evil nous a été fourni par l’éditeur, en VO, en échange d’une critique sincère. Cette fiche de lecture a été publiée en anglais sur le site Gay Book Reviews.

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