Synopsis
When you first notice it, something seems a bit unusual. Then it occurs to you that most, if not all, of the pools you’ve ever seen before were painted blue or white. The Captain’s House pool is black. Not painted black. But constructed of black marble and black tile. The marble has streaks of white that look like lightning bolts in a black sky. There is a sexiness to this pool; a personality. It looks and feels like a warm, wet blanket, surrounding and protecting you like a dark, quiet womb.
There’s a dead body at the bottom of a pool in the backyard of a guest house in Key West. Who is he? And what caused his untimely demise? Maybe it’s suicide. Or an accident. But more likely—murder! And who’s responsible? One of the guests, the people who run the guest house or one of those mysterious women in town?
A Lambda Literary Awards Finalist in 1991, this edition includes a new 2019 foreword by renowned LGBTQ publicist and friend of Stan Leventhal, Michele Karlsberg.
Notre avis
Quel bouquin rafraîchissant ! Peut-être pas le meilleur livre jamais écrit, peut-être pas le polar le plus époustouflant, mais agréable et amusant, parfait pour les vacances, à lire tout en se prélassant sur une belle plage ou près d’une piscine (de préférence en marbre noir, ça va sans dire) avec des mecs à peine vêtus autour de soi et une boisson fraîche à la main. Ce n’est pas mon cas, actuellement – dois-je vraiment ajouter « hélas » ? Soupir.
Peu importe. Nous suivons ici l’enquête amateur d’un narrateur à la première personne qui ne mentionne jamais son nom (!) ; il est journaliste et critique de musique. Le journal basé à New York pour lequel il travaille lui a demandé de remplacer un collègue spécialisé dans les reportages de voyage, de s’envoler pour Key West et d’y pondre un petit papier sur les merveilles touristiques locales. Notre livre commence avec le protagoniste qui se lève dans la pension où il séjourne, le premier matin. Il descend à la fameuse piscine en marbre noir et… la découvre avec l’eau en moins (elle a été nuitamment vidée) et un cadavre gisant au fond en plus. La police, alertée rapidement, décide qu’il s’agit d’un suicide et qu’il n’y a pas lieu d’enquêter davantage. Mais notre protagoniste est intrigué. Pourquoi la piscine aurait-elle été vidée la nuit précédente ? Pourquoi personne ne semble avoir remarqué ce remue-ménage ? Qui parmi ses co-vacanciers aurait une raison de tuer Walter Burgess, la victime, qui était de son vivant propriétaire de deux clubs et bars gays dans la région de New York ? Comment le jeune escort-boy Skip est-il lié à Burgess ? Qui sont les deux femmes que notre héros a entendu discuter d’un certain Walter – certainement la même personne que la victime ?
J’aime les polars de vacances, et c’est ce que nous avons là. Léger et drôle, avec quelques rebondissements, des policiers restés coincés « dans le placard », de probables meurtriers opaques, une victime de meurtre faussement gay, du soleil, des palmiers, des dîners presque romantiques, de la drague, des soirées dansants dans les discothèques… Le protagoniste fait tout ce qu’un gay lambda aime faire pendant son séjour dans une station balnéaire (soit dit en passant, nous apprenons que notre gay à nous n’est pas célibataire du tout ; mais bon, son copain Paul est à New York, donc très loin, et tout jeune homme n’a-t-il pas de ces envies ?). La mort de Burgess ainsi que l’inaction de la police le déconcertent tellement qu’il décidé de mener sa propre enquête, ce qui s’avère plus dangereux que ce qu’il n’eût cru…
Le plus drôle, c’est que ce protagoniste semble ne pas avoir la moindre idée de ce qui se passe réellement. Bien sûr, il pose les questions appropriées, parvient à des conclusions réfléchies, suit les bons indices et a les bonnes réactions. Il sur-réagit aussi, ça lui arrive : ainsi passe-t-il un long moment dans un état de panique paranoïaque, enfermé dans sa chambre, parce qu’il craint qu’on ne veuille le tuer à son tour. Mais d’autres scènes sont plutôt hilarantes (par exemple, il fouille une pièce avec un flic du cru – celui qui est toujours « coincé dans son placard », d’ailleurs –, et l’occupant de la pièce revient avec un mec, ce qui oblige les deux hommes à se cacher dans une armoire et à attendre que les deux autres ne terminent leur partie de jambes en l’air). Je l’aimais bien, ce caractère principal sans nom : pas très beau, pas une grande réussite dans la vie, pas très heureux dans sa relation, pas très doué pour la drague, le type moyen trop curieux pour son propre bien. La fin est presque inattendue (pour tout le monde, y compris le protagoniste), et le coupable s’avère être une personne que vous ne soupçonnerez peut-être pas… enfin, comme il n’y a pas beaucoup de caractères dans ce livre, tout lecteur de polar a fini par suspecter cette personne aussi, à un moment donné. Eh oui, un autre livre sympa et satisfaisant que ReQueered Tales a eu la bonne idée de republier.
Infos
Titre : The Black Marble Pool
Auteur : Stan Leventhal
Publié par : ReQueered Tales
Publié le : 15 août 2019
Genre(s) : Suspense, polar
Pages : 163
Lu par : ParisDude
Lu en VO : Anglais (américain)
Sensualité : 2 flammes sur 5
Note
4.5 étoiles sur 5
Où acheter
Un exemplaire gratuit de The Black Marble Pool nous a été fourni par l’éditeur en VO, en échange d’une critique sincère. Cette fiche de lecture a été publiée en anglais sur le site Gay Book Reviews (site fermé début 2020).
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