Ça y est, une nouvelle année s’est écoulée, apportant son lot de nouvelles parutions dans le domaine des écrits gay : romans dans tous les genres, recueils de poésie ou de nouvelles, récits, pamphlets, biographies et autobiographies, j’en passe et des meilleurs. Comme tous les ans depuis 2013, mois de novembre rime avec remise du Prix du roman gay. Samedi dernier, 5 novembre, le millésime 2022 a donc été annoncé lors d’une cérémonie de remise organisée au centre LGBTQ+ de Paris, dans le IIIe arrondissement. Et s’y trouva, en spectateur aux premières loges (littéralement, d’ailleurs), votre humble serviteur, auto-dépêché sur place en sa qualité de reporter fou pour livresgay – pour vous, amies lectrices, amis lecteurs.
Avec mes trois acolytes, nous avons débarqué en taxi (que de luxe, me direz-vous !) et avec une demi-heure d’avance. Nous avons pu prendre le pouls tout de suite. Fraîcheur automnale à l’extérieur, foule déjà impressionnante à l’intérieur – la question se pose immédiatement, comment tout ce monde va tenir dans la petite salle du sous-sol où la cérémonie a habituellement lieu (à l’exception de 2020 – remise virtuelle pour cause de Covid – et 2021, où le centre était fermé pour travaux) ? Même si un poste de télévision a été installé au rez-de-chaussée pour que plus de personnes puissent assister, le constat s’impose que la Mairie du IIIe et sa salle des fêtes, où la remise a été organisée l’année dernière, offraient plus de place et de confort (lire mon compte-rendu ici).
Mais par le plus pur des hasards, quand nous descendons, moi et les ami•e•s, nous apercevons une boîte oblongue en bois posée le long d’un mur, étrangement délaissée par le public, qui lui se presse pour avoir une chaise (denrée rare). Nous installons donc nos illustres derrières sur cette banquette improvisée – elle en hébergera cinq, d’ailleurs, de ces beaux popotins.
La cérémonie démarre un peu après 19h dans la bonne humeur, que l’hôte Gerard Goyet de son sourire calme et rassurant fait tout pour maintenir. Les prix sont annoncés, les primé•e•s prennent le micro à tour de rôle pour leurs discours, tantôt drôles, tantôt émouvants. Parmi les nouveautés, cette année, un prix de la plus belle jaquette, un prix du roman traduit et… un prix du livre de plage. Pour la liste complète des gagnants 2022, je vous invite à aller voir un peu plus bas ou de visiter le site des éditions du frigo. Je m’aperçois que, cette année, je n’ai lu et présenté sur ce site que deux des ouvrages primés : Le garçon from L.A. de Tadzio Alicante ainsi que Frédéric de Dominique Faure (grande émotion car Dominique m’est devenu un être très cher tout comme les deux protagonistes de son roman). Mon chéri me rappelle aussi que Seth et le Garçon-Sirène attend son tour sur ma pile de livres à lire, à la maison (j’ai vérifié en rentrant, et il a raison ; preuve que sa mémoire est bien meilleure que la mienne ou signe que je devrais peut-être mettre un peu d’ordre dans mon bordel…)
Petite mention pour le prix de la saga historique, remporté par un ouvrage des éditions Gaelis de mon amie Annabel (co-gagnante avec moi-même du prix du polar gay en 2019) – ma belle, si je dis que ce prix, tout particulièrement, m’a rempli d’une grande joie pour toi, je suis sûr que tu comprendras !
Pour ce qui est de votre serviteur, le supposé reporter fou, c’est-à-dire moi, j’ai pris, en tout et pour tout, une (en toutes lettres : une !) photo. De loin. Et floue. Mon amie Nano m’a gentiment proposé de piocher parmi les photos qu’elle a prises, elle, et postées dans son groupe Facebook ; ce sont donc ces photos-là que vous voyez en illustration de ce court texte. Pour ce qui est des notes que je voulais prendre, euh, j’ai eu trop chaud… J’ai juste mis une note sur mon téléphone portable pendant le discours de bienvenue de Gerard comme quoi il y avait eu, cette année, 180 livres en lice (excusez du peu !) et que 80 en ont été choisis pour être inclus dans la Sélection (que vous retrouverez ici – il faut scroller, les liens directs ne fonctionnaient pas au moment de la rédaction de cette chronique).
En tout cas, encore une belle et émouvante cérémonie, qui montre que les écrits gay de tout genre sont bien vivants, divers et remuants. Et dire qu’il faudra attendre toute une année pour que l’on remette ça… Enfin, ça me permettra de faire diminuer ma PAL (j’espère) et de vous présenter de nouvelles merveilles sur ce site.
And the winners are…
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