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A Do-Si-Do With Death (de ParisDude)

Synopsis

When ’Dead as a Doornail’ was published in 1998, we thought we’d seen the last of Stan Kraychik. But thanks to persistent sleuthing, a final adventure has been uncovered, sassy quips all at the ready, nary a hair out of place, and now primed for its debut. Yes, Stan is back for one final adventure!

Stan Kraychik has hung up his scissors, traded them in for a Private Eye license. Sometime nemesis, more often friend Boston PD Lt. Vito Branco, has a soft spot for Stan and sends him a tip: snoop around the First Annual Mucho Macho Honcho Competition being held at The Park Plaza Hotel. Paladin, a gay cowboy, has filed a police report that his Collar Tips had been stolen. Paladin, Mistress of Ceremonies Bistany Evans, DJ Colt Remington, seamstress Kitty, and cutie Chester are all Square Dancing … around his questions. After a whole lotta dancin’ and hip twistin’ and general saaa-shayin’ about, stolen jewelry leads to murder. Kraychik has to do a Do-Si-Do with Death to solve this crime in time for his Memorial Day weekend cookout.

Don’t miss a zany, classic-Kraychik moment. This debut edition features a foreword by Leigh Ann Wallace. A ReQueered Tales Original Publication.

Notre avis

Après le sixième livre des fabuleux polar mettant en vedette Stan Kraychik (qui, s’il n’est pas le coiffeur bostonien le plus gay, est tout du moins le plus impertinent et le plus curieux de tous les temps), j’ai pensé que c’était le dernier ; plus de « Kraychikismes » drôles et sarcastiques sur le chemin d’un autre meurtre inextricable. Grant Michaels, l’auteur, est mort en 2009, après tout, et avait publié son dernier roman Dead as a Doornail en 1998. Mais voilà, un septième et dernier manuscrit était apparemment bien caché quelque part ; et dès sa découverte, ReQueered Tales a eu l’excellente idée de le publier à titre posthume, pour mon plus grand plaisir.

L’intrigue est tout aussi alambiquée que les autres (dans le bon sens du terme). Un festival de danse gay style Western se tient à Boston, le tout premier de son nom, qui est Mucho Macho Honcho (le nom seul vaut le détour). Pour clarifier, il s’agit de danses de couple ou de danses en groupe, exécutées par des pseudo cowboys tourbillonnants et pomponnés en denim serré ou en cuir et avec des chemises en flanelle à gros carreaux, qui se produisent là et concourent pour le grand prix, pour le plus grand plaisir des badauds (et la satisfaction financière des organisateurs, on s’en doute ; Stan au moins a tout de suite cette pensée). Mais quand il y a tant de reines réunies, il y a forcément aussi du drame. Cette fois, il se présente sous la forme imprévisible de bouts de col manquants (oui, ça existe, il paraît que c’est des petits triangles en métal que l’on fixe aux bouts…), qu’un participant prétend s’être fait voler par l’un de ses concurrents. Comme ça semble bien en deçà du salaire et de la dignité du lieutenant Vito Branco, il confie l’affaire à son ancien ennemi juré, l’ancien coiffeur devenu détective privé, notre Stan national.

Comme on peut s’y attendre quand on se remémore l’événement – dites-le lentement, et vous aurez l’image : un concours de faux cow-boys gay qui dansent, et ce à Boston ! – et que l’on se rappelle que c’est Grant Michaels à l’œuvre, Stan tombe sur une autre riche palette de personnages excentriques, tous dépeints en détail, tantôt affectueux, tantôts détestables. Paladin, le gars dont les bouts de col ont été volés, est sexy en diable et exprime une volonté farouche de gagner la compétition. Son adorable partenaire de danse américain Chester, qui fait remonter des souvenirs douloureux mais doux pour Stan, a hélas un léger problème de santé qui pourrait compromettre cet objectif. Ensuite, il y a Kitty le couturier, le principal suspect aux yeux de Paladin ; Bistany Evans, la Maîtresse de cérémonie, qui s’asperge toujours d’un parfum qui ferait s’évanouir même un anosmique et qui adore parler avec un faux accent du Far West ; Colt Remington, plus costaud que Hulk, le DJ de l’événement, qui ferait rugir de passion subite le gars le plus hétéro sur terre ; sans oublier Fannie Mae Knox, la fabuleuse drag-queen tout en rose qui semble être la mascotte de l’événement.

Ce ne serait pas une histoire imaginée par Grant Michaels si, après un premier aperçu de qui est qui, ce casting de personnages mémorables n’était pas soigneusement remué, secoué et mélangé, et si après cela, boum, l’un d’eux ne serait pas retrouvé mort. Mais bien sûr, c’est exactement ce qui se passe, et soudain, Vito fait son retour sur la scène, croyant que Stan va le laisser enquêter en solitaire. Mauvaise supposition, mon lieutenant, très mauvaise supposition !

Heureusement, car sinon le roman aurait été bien trop court. Et bien trop terne. J’adore Vito Branco, pour ses ricanements secs, ses sarcasmes insoupçonnés et la tension palpable qui fait grésiller chaque page dès qu’il se retrouve face à Stan. Mais ce n’est pas lui qui met en branle sa puissante imagination lorsqu’un cadavre apparaît ; non, ça, c’est la spécialité de Stan. Et celles et ceux qui ont lu mes autres critiques de cette série savent déjà à quel point j’adore ce personnage principal. Oui, il est parfois un cliché ambulant, tout comme certains des autres personnages secondaires ; et oui, son impertinence lui cause presque toujours des ennuis aussi sûrement que des péchés capitaux non repentis conduisent un catholique croyant directement en enfer. Il ne saurait pas non plus ce qui est woke ou politiquement correct même si ces deux concepts le giflaient. Mais soyons honnêtes une seconde – si nous, les pédés, ne pouvons pas nous moquer un peu de nous-mêmes, et si nous ne pouvons pas rire de nous-mêmes, je suppose que nous serions foutus.

Et c’est ce qu’est cette série qui met en vedette Stan Kraychik : un plaisir pur, que l’on peut s’octroyer sans honte et sans devoir s’excuser. Une distraction bienvenue, amusante et enlevée qui nous change de la vie quotidienne morne, un moment sain où l’on peut souffler et oublier de marcher sur les œufs, comme on nous demandé de faire de nos jours. Nous pouvons et devons défendre un traitement respectueux des autres, mais reconnaissons que l’humour, tant qu’il n’est pas blessant pour autrui, devrait pouvoir nous faire rire.

Stan Kraychik n’a de cesse de me faire passer par tout le spectre de l’amusement : je ris, glousse, ricane, souris. Il est irrévérencieux, avec une répartie dont certains animateurs de télévision ne pouvaient que rêver, mais avec un sens terre-à-terre aussi, qui lui permet de flairer le coupable, même s’il s’agit du personnage le plus insoupçonnable de tous. Les intrigues, celle-ci incluse, ne sont pas moins plausibles que d’autres du genre qui met en scène un détective amateur ; bien sûr, si la simple idée d’amateurs trouvant des meurtriers vous indispose, vous ne trouverez pas ce livre (ni la plupart des autres du même genre) satisfaisant. Mais celles et ceux qui, comme moi, adorent les polars avec leur lot d’indices trompeurs (et suffisamment bons aussi), les bouquins sur Kraychik, celui-ci inclus, sont juste parfaits.

Infos

Titre : A Do-Si-Do With Death (Stan Kraychik, tome 7)
Auteur : Grant Michaels
Publié par : ReQueered Tales
Publié le : 24 mai 2022
Genre(s) : Suspense, polar
Pages : 308
Lu par : ParisDude
Lu en VO : Anglais (américain)
Sensualité : 1 flammes sur 5

Note

5 étoiles sur 5

Où acheter

Un exemplaire gratuit de A Do-Si-Do With Death nous a été fourni par l’éditeur en VO, en échange d’une critique sincère. Cette fiche de lecture a été publiée en anglais, sous une forme légèrement différente, sur le site Rainbow Book Reviews.

La série

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