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Death Of A Diva (de ParisDude)

Synopsis

« Quite fun… » – Eric Idle

Danny Bird is having a very bad day. In the space of just a few hours he lost his job, his partner and his home.

Ever the optimist, Danny throws himself headlong into his dream to turn the grimmest pub in London into the coolest nightspot south of the river. Sadly, everything doesn’t go quite as planned when his star turn is found strangled hours before opening night.

Danny becomes the prime suspect in the crime, and then the gangster who really owns the pub starts asking where his share of the takings has gone… it seems things are going to get worse for Danny before they get better.

“A classic whodunit brought bang up to date”

“A modern day Cluedo”

“Impossible to compartmentalise into one genre, the plot twists and turns through a thoroughly modern tale that will have you totally hooked.”

“A book full of clever plotting.”

“Excellent pacy story, great characters and laugh out loud jokes in places”

Notre avis

La vie douillette de Daniel « Danny » Bird vient d’éclater en mille morceaux. Après avoir travaillé pendant des années dans un magazine londonien appelé Glamrag en tant que coordinateur principal de la correspondance (en d’autres mots, préposé au courrier), il est licencié sans ménagement lorsque la direction réalise, tard mais sûrement, qu’avec l’augmentation des échanges d’emails, un préposé au courrier est l’incarnation même du mot « inutile ». Il retourne à l’appartement de son petit copain, le riche avocat Robert, à Windsor… pour le surprendre en train de besogner le mec qui vient pour nettoyer les vitres. Une découverte révélatrice qui met fin avec pertes et fracas à leur relation de sept ans. Sans le sou, sans compagnon, Danny a besoin de se réinventer. Au plus vite. Sur un coup de tête, il devient gérant d’un pub, le Marquess of Queensbury Public House, qui, malgré son nom très chic, n’est qu’un bouge délabré. Aidé par sa barmaid plutôt sèche Ali, par sa meilleure amie Caz (dont le nom complet est Lady Caroline Victoria Geneviève Jane de Montfort, fille unique du treizième comte de Holloway), et par ses deux jeunes neveux, les superbes blondinets Ray et Dash qu’il appelle « les jumeaux ASBO » pour des raisons assez explicites (ASBO est une injonction juridique anglaise, Anti-Social Bevahiour Order, qui interdit par ex. à de jeunes délinquents de retourner aux lieux de leurs actes délinquents), il essaie de transformer le pub, qui est en fait la propriété d’un gangster local, le Maltais Chopper Falcone, en the place to be gay de Londres.

Caz, grâce à ses innombrables connaissances et relations avec les hautes sphère du Royaume-Uni, élabore un plan brillant : une soirée spéciale mettant en vedette l’icône gay Lyra Day, une célèbre chanteuse disco qui, après avoir craqué spectaculairement sur scène il y a quelques années, tente son come-back. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu. Lyra s’avère être non seulement une telle diva qu’elle pourrait donner à Madonna une leçon ou deux, mais aussi une garce insupportable. Tout de suite, des tensions sont palpables entre elle et son mari et manager, entre elle et sa coiffeuse et meilleure amie, entre elle et sa belle-fille, elle et le petit ami de cette dernière, auteur d’un roman autobiographique à succès et biographe de la diva, voire entre elle et les cafards qui pulullent dans le pub. Pour aggraver les choses, quand on attend que Miss Day chante sa première chanson, Danny constate qu’elle sera… tout à fait incapable de le faire. Parce que Miss Day a été tuée, et il la trouve couchée la tête dans un tas de poudre blanche bien visible…

Alors, qui-qu’a-commis-le-crime ? Tous les ingrédients pour un livre excellent et amusant sont là, et je dois l’avouer : Derek Farrell ne m’a pas déçu. « Quite fun » (« Assez amusant »), comme le proclame le synopsis, ne donne qu’une idée approximative. J’ai tout simplement adoré le livre. L’intrigue ? Une histoire qu’Agatha Christie aurait pu imaginer si elle était née dans les années soixante et avait un penchant pour les histoires un peu plus olé-olé que les siennes, certes excellentes. Le style ? Un mélange entre Joe Keenan pour son esprit ironique et son ton cabotin et Elizabeth Peters pour l’écriture très britannique. Non seulement ai-je gloussé presque tout le temps, j’ai carrément ri aux éclats, sous les regards étonnés de mon compagnon. Le rythme ? Farrell a imaginé tant de rebondissements, provoqués de manière convaincante par ses innombrables personnages hauts en couleur, que la recherche du meurtrier était non seulement satisfaisante pour moi mais aussi très divertissante.

Parce que, ô la la ! Les personnages! Danny, le pauvre, est souvent désemparé mais parvient malgré tout à percer le mystère avec une intelligence audacieuse ; c’est un jeune homme adorable et mignon qui cherche juste un peu de distraction, peut-être aussi une direction pour sa vie, certainement un peu d’amour, et enfin un coupable. Sa meilleure cop’s Caz, sans aucun doute mon personnage préféré, cinquante pour cent aristo britannique chic mais désargentée, cinquante pour cent poivrote spirituelle et « bitchy » (elle semble constamment avoir un flasque ou deux ou trois de spiritueux dans son sac à main), se présente comme une jeune femme sans cœur. Mais en fait, elle est très loyale et toujours prompte à trouver des issues non conformistes aux situations et problèmes désespérés (sa solution fétiche consistant à verser un énième verre de Gin-Tonic avec seulement un soupçon de tonic dedans). Les deux feraient déjà un couple atypique et hilarant à eux tout seuls. Mais Farrell ajoute davantage de caractères savoureux. Pas seulement la diva, très convaincante, et son entourage, avec toute la dynamique amour-haine que l’on peut imaginer. Mais aussi « les jumeaux ASBO », plus Ali la pseudo-lesbienne, plus Chopper Falcone avec ses airs sympas et faussement pépère mais qui est comme une menace constante, plus l’ancien petit ami Robert qui se repointe dans la vie de Danny quand les choses sont déjà assez compliquées, plus un inspecteur homophobe, le méchant Frank Reid, plus l’agent de police Nick Fisher, mignon et doux (est-ce que je renifle là une possible romance ? Je n’en dirai rien…)

J’avoue que le livre aurait pu (et aurait dû, vraiment) être relu de manière plus appuyée. Des virgules et parfois des mots manquent, et des constructions grammaticales erronnées m’ont piqué les yeux et perforé mon cœur (« …between Caz and I… »  ? Non, je ne crois pas, ça prend toujours un « me » si je ne m’abuse). Mais je me suis tellement amusé, j’ai tellement ri à la lecture de ce livre que je m’en foutais, une fois n’est pas coutume. Je soupçonne que ce genre d’ouvrage n’est pas la tasse de thé ou le verre de Gin-Tonic de tout le monde, pour ainsi dire – si trop d’alcool dans un livre vous rebute, ne lisez pas celui-ci (ni les autres épisodes de la série). Mais si vous aimez l’humour britannique et que vous ayez envie d’un polar véritablement bien construit dans un cadre qui déborde de piquant et de burlesque, ne manquez pas celui-ci.

Infos

Titre : Death Of A Diva (The Danny Birds Mysteries 1)
Auteur : Derek Farrell
Éditeur : Fahrenheit Press
Date de parution : 18 novembre 2015
Genre(s) : Polar
Pages : 283
Lu par : ParisDude
Lu en VO : Anglais (UK)
Sensualité : 1 flamme sur 5

Note

5 étoiles sur 5

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