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Jules (de ParisDude)

Synopsis

Découvrez Jules, 18 ans ! Lui-même se découvre à peine. Forcé de sortir du placard, de quitter son foyer chassé par sa mère, et sa ville pour l’inconnu, des inconnus, et surtout l’amour ! Déboussolé, il veut juste vivre sa vie. Tomber amoureux ? Pourquoi pas ? A ses risques et périls.

Dieppe, été 2017.

Suite à une violente dispute #comingout avec sa mère qui vient d’apprendre son homosexualité, Jules, 18 ans quitte précipitamment le domicile familial, et trouve refuge chez sa tante Violette à Paris, le temps de se retourner et d’avoir ses résultats du bac.

Jules veut s’émanciper, profiter de la vie et surtout rencontrer des hommes. Mais il tend à accumuler les expériences ratées, et s’attirer les problèmes, faute de parvenir à trouver l’amour !

Son premier contact avec Vincent, le fiancé de Violette, est une vraie catastrophe et pour lui cet homme n’a rien à faire dans la vie de Violette.

Il le n’aime pas, et décide de le piéger, sans avoir pris soin de mesurer les conséquences de ses actes. Au risque de se retrouver à la rue, ou pire pour lui devoir retourner vivre chez sa mère !

Parviendra-t-il à sortir indemne des mailles du filet qu’il a lui-même tendu ?

Réussira-t-il à affronter ses propres contradictions et désirs les plus profonds ?

Et surtout finira-t-il par trouver l’AMOUR ?

Notre avis

Jules vit à Dieppe avec sa mère et sa petite sœur (son père s’est tué quelques années auparavant dans un accident de la route). Il vient de passer la dernière épreuve du bac, et le soir, il se rend chez un ami de classe avec sa petite copine pour fêter cette étape importante. Se sentant bizarre et quelque peu mal à l’aise dans sa relation amoureuse, il boit plus que d’habitude. C’est là qu’il croise une ancienne connaissance : Tom, qui juste avant l’accident du père de Jules, a essayé de le séduire et qu’il a rejeté à l’époque. Pris d’une soudaine envie irrépressible, Jules embrasse le jeune homme ; les deux sont pris en flagrant délit par la copine de Jules.

Le drame se met en branle. La copine, vexée et humiliée, répand la nouvelle choquante, de sorte que, le lendemain, même la mère de Jules est au courant. Sa réaction est aussi violente qu’elle est impardonnable – elle intime à son fils de quitter la maison sur-le-champ en disant que même un fils mort serait mieux qu’un fils homosexuel. Après avoir fait le tour de ses anciens amis, qui le rejettent tous, Jules décide de se rendre à Paris, où vit sa tante Violette (elle et la mère de Jules ne se parlent plus depuis des années, mais il a réussi à trouver son adresse). Celle-ci accepte de l’héberger le temps qu’il retombe sur ses pieds. Mais problème : Vincent, le fiancé et futur époux de Violette (leur mariage doit se célébrer sous peu), ne voit pas cette arrivée soudaine d’un bon œil. Quand il apprend la raison, il devient encore plus intraitable : Jules doit partir au plus vite. Comment le jeune bachelier va-t-il s’en sortir ? Réussira-t-il à reconstruire sa vie, à trouver ses repères, à trouver l’amour ?

Ce livre a été, pour moi, ce que l’on appelle en anglais a mixed bag. Un mélange hétérogène de choses que j’ai aimées, de choses dont je n’ai pas été fan, et de choses qui m’ont demandé un effort énorme pour ne pas abandonner la lecture.

Je vais commencer par le milieu, c’est-à-dire par ce que je n’ai pas trop apprécié. Il y a d’abord l’histoire elle-même. Elle part d’une situation qui reste encore trop présente de nos jours, hélas, à savoir le rejet d’une personne pour cause de son identité sexuelle. Une excellente source de suspense, je l’admets. Le récit devient cependant assez vite… capillotracté. Il y a de l’imagination, ce qui est un bon point car elle a amené des retournements de situation inattendus et m’a fait tenir bon jusqu’au bout. Mais elle a parfois laissé toute vraisemblance sur le bord de la route (surtout mais pas exclusivement vers la fin). Ensuite, les dialogues. J’aime bien lire des échanges parlés qui donnent l’impression d’être pris sur le vif, d’être des verbatim, des copier-coller de vraies conversations. Mais dans ce livre, je les ai trouvés trop écrits, trop forcés, trop raides. Autre petit bémol, pourquoi mettre les noms des villes (ainsi que certains passages qui n’avaient pas besoin de ce traitement typographique) en italique ? Il y avait aussi quelques facilités que l’on aurait pu éviter (par exemple, Jules entame un échange sur une app de rencontres avec un inconnu au pseudo vraiment trop transparent – pas besoin d’être Sherlock Holmes pour savoir tout de suite qui se cache derrière ; seul Jules, à mon avis, a mis des chapitres entiers pour s’en rendre compte).

Les choses qui m’ont fait tourner les yeux au ciel tout au long de la lecture, c’étaient les fautes. Quelques-unes, et je décrète que c’est normal ; la perfection n’existe pas, on peut tous passer à côté d’un truc. Plusieurs, et je soupire. Mais autant… et je souffre. Honnêtement. Je ne parle même pas des milliers de virgules manquantes (parfois même des points – les phrases super-longues sans ponctuation, c’est vraiment fatigant). Je parle de mauvaise syntaxe, mauvaise orthographe, erreurs de grammaire, mauvaises formes de passé simple (« j’ouvrai »), mauvais temps (je soupçonne que le livre a été écrit au présent, puis transposé au passé dans un deuxième temps, et certains verbes ont été oubliés), mots répétés par erreur, mots manquants, j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Il faut ajouter à cela les répétitions du même mot, plusieurs fois, dans un même paragraphe (les dicos de synonymes gratuits pullulent pourtant sur le web, et souvent, en deux clics, le tour est joué). Nota bene, je termine toutes mes lectures car les auteurs me confient gentiment et gracieusement leurs ouvrages, et je leur dois au moins ça. Mais parfois, c’est presque une torture. J’ai eu l’impression que ce roman a été écrit, puis jamais relu et corrigé, par personne. C’est pour cette raison aussi, je suppute, que certaines choses sont répétées inutilement. J’ai cru assister en direct aux différentes étapes d’écriture de l’auteur, me disant « Ah, là, il a fait une pause, il a repris quelques jours après, et pour se remémorer ce qui vient de se passer juste avant, il me le remet ».

Et pourtant, de haute lutte, si j’ose dire, j’ai réussi à ne pas détester ce roman. Ou plutôt, l’auteur a quelque part réussi le pari de ne pas me le faire détester totalement. Il s’agit d’un premier roman, et ça se voit. J’ai senti la main de l’auteur qui force ses situations et ses personnages, les contraint de dire certaines choses d’une certaine manière (que personne, dans la vraie vie, ne dirait de cette manière-là). J’ai senti l’envie de créer un récit, de faire surgir les protagonistes. Et parfois, ça marche. Jules, qui raconte son périple à la première personne, reste convaincant, malgré quelques invraisemblances. Je me suis surpris à bien l’aimer, ce pauvre petit bougre, et sa voix était ce qui m’a tiré de chapitre en chapitre. J’ai aimé le fait que les personnages étaient contradictoires, comme nous le sommes tous, avaient leurs faiblesses, leur part inexplicable, leurs secrets.

Je pense que ce livre pourrait être un petit bijou, honnêtement. Il faudrait déjà le confier à un.e bon.ne relecteur.trice, voire faire faire une béta-lecture pour lisser certaines invraisemblances ou issus trop faciles. En l’état, je vais devoir mettre une note probablement décevante, mais bon. Trop, trop, trop de fautes. J’espère cependant que l’auteur, qui sait comment construire un récit (et c’est déjà beaucoup !),ne se découragera pas pour autant.

Infos

Auteur : Booni Carlano
Titre : Jules : Pourquoi pas ?
Publié par : Auto-publié
Publié le : 23 mars 2023
Genre(s) : Coming out, drame, famille, romance
Pages : 358
Disponible en : Ebook & broché
Lu par : ParisDude
Sensualité : 2 flammes sur 5

Note

2 étoiles sur 5

Où acheter

L’auteur raconté par lui-même

Je suis un jeune auteur et je signe mon 1er roman auto édité avec Jules – Pourquoi pas ?

J’aime lire, les ballades dans la nature, le chocolat et…bon j’arrête ici, le plus important n’est pas ici que je vous parle de moi, car ce sont les histoires qui vous transportent dans un autre univers et les émotions suscitées qui comptent.

L’auteur laisse la place aux lecteurs. Vous êtes une chance unique pour un jeune auteur comme moi.

Mon plaisir dans l’écriture : donner vie aux personnages…avec leurs envies, leurs rêves, leurs peurs, leurs qualités, leurs défauts et les accompagner dans leurs aventures et défis.

Mon désir le plus fort : vous donner du plaisir et me faire plaisir en écrivant des histoires où je peux exprimer naturellement des thématiques qui comptent pour moi. Mon but sera atteint quand je vous aurai fait pleinement voyager, rêver, toucher avec mes mots.

L’écriture est une douce passion qui s’ajoute à mon quotidien. Je ne suis ni pro ni prétends le devenir, mais je fais le maximum et m’efforce d’avancer en progressant. 

Vos avis sont très importants ! Une force essentielle pour écrire. La critique constructive est toujours la bienvenue 🙂

Au plaisir de vous lire.

4 commentaires sur “Jules (de ParisDude)”

  1. Bonjour ParisDude 😉
    J’ai lu votre publication (je suis Booni Carlano l’auteur 🙂 ) et voulais donc laisser un petit retour 🙂
    Merci pour la lecture complète du livre, et cette chronique détaillée, riche en critiques 📝 mais pleine d’enseignements cependant que j’ai bien notés et que j’ai déjà en partie pu mettre en œuvre depuis la version initiale de Jules (celle de février était vraiment toute récente).
    Effectivement j’admets (comme je l’ai d’ailleurs dit dans le livre) qu’il n’est pas parfait et reste(ra) perfectible 😌
    Sa sortie n’a pas été facile (pas vraiment beaucoup de soutiens, ni relecteurs…malheureusement), mais il me tenait à cœur d’aboutir à une première publication pour avancer…et progresser.
    Sur la forme, les fautes sont malheureusement un souci, que j’ai tenté à plusieurs reprises d’éliminer au plus🥵, et normalement de ce côté ci le progrès est au final notable.
    Les noms des villes en italique était un choix visuel, pas forcément essentiel, et oui j’ai d’abord envisager le présent puis le passé (à choisir j’écrirai au présent la prochaine fois, plus simple quand on commence…).
    Ensuite, sur le fond, l’histoire m’a beaucoup travaillé (longtemps). J’ai du faire des choix, avec un peu d’imagination – débridée – mais l’essence de Jules m’a guidé au long des années d’écriture (avec des pauses), et j’ai au final pu aboutir à un résultat pour lequel des lecteurs m’ont fait part de leurs avis encourageants, et même positifs…❤️me donnant matière à poursuivre malgré tout, avec tous les efforts qu’il me reste à faire pour améliorer ce qui doit l’être.
    Au final, comme vous l’avez dit, on s’attache à ce petit bougre de Jules et on veut l’accompagner jusqu’au bout dans ses péripéties
    🌈Pourquoi pas ?🌈

    Amicalement.

  2. Rempli de fautes, et insuffisamment ponctué, d’après vos dires. Un texte mal ponctué, notamment où les virgules sont souvent manquantes, m’est difficile à lire.
    Je comprends que l’omniprésence du genre masculin agace certaines femmes. Je pense que remplacer « un.e bon.ne relecteur.trice » par « un(e) bon(ne) relecteur(trice) » est plus clair. Quant à « une bonne relectrice et un bon relecteur », c’est certes plus long, mais plus clair également, bien que cette manière de faire alourdisse le texte lorsque trop employée. « Un(e) bon(ne) relecteur(trice) » est un bon compromis, pour moi. L’emploi des parenthèses était jadis très employé… et a été remplacé par l’écriture inclusive… Enfin bon ! Ce n’est que mon avis. J’espère seulement que l’auteur du roman dont il est question le fera corriger, car les problèmes que vous soulevez ne me donnent pas du tout envie de le lire, alors que le synopsis me donne envie, lui.

  3. Le livre est difficile à lire ? Soit ! Et « un.e bon.ne relecteur.trice », c’est facile à lire ? L’écriture inclusive est une plaie !

    1. Je vous l’accorde, Thomas, et j’avoue que je ne suis pas grand fan non plus. Mais c’est plus court que de dire « une bonne relectrice et/ou un bon relecteur »; et petite confidence, j’ai une super-bonne relectrice qui passe au peigne fin mes livres, et je ne voudrais en aucun cas la froisser en lui octroyant le genre masculin 😉 En outre, je n’ai pas dit que le livre était difficile à lire en soi, il était juste rempli de fautes – nuance!

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