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J’aime le sexe mais je préfère la pizza (de ParisDude)

« J’aime le sexe mais je préfère la pizza », Thomas Raphaël

Synopsis

Tout est vrai

Bienvenue dans le monde de Thomas Raphaël, où les récits d’asiles psychiatriques remplacent les histoires du soir, où les mononucléoses se transmettent de père en fils, et où les histoires d’amour naissent au crématorium. Quand il se perd, au fond d’un sex-club ou à l’anniversaire de Mick Jagger, c’est par l’humour, toujours, qu’il retrouve son chemin.

Rigoureusement honnête, jamais aussi cruel envers les autres qu’avec lui-même, Thomas Raphaël pose un regard candide sur un monde qu’il ne comprend pas, mais dans lequel il garde espoir de trouver une place.

« J’ai ri seule devant mon livre, je me suis délectée, j’ai été émue : j’aime Thomas Raphaël pour la justesse infinie avec laquelle il décrit des sentiments que je connais si bien mais sur lesquels je n’avais jamais mis de mots. » Berengere Krief

« Thomas Raphaël a atteint son but : il est “universellement aimable, comme Laurent Romejko”. (Vous comprendrez.) Mais en plus, il est très, très, très drôle. Comment vivre sans lui une fois qu’on a fini ? » Blanche Gardin

Notre avis

Eh bien, si j’avais cherché un livre dont il me soit difficile de faire un résumé succinct, je serais bien tombé avec celui-ci, élu Coup de cœur du Prix du roman gay 2019. En guise d’introduction, laissez-moi vous dire que, personnellement, je trouve l’attribution de ce prix tout à fait justifiée – j’ai beaucoup aimé ce livre. En revanche, ne vous laissez pas induire en erreur par le titre, alléchant et intriguant à souhait. Ne cherchez pas le sexe (dans le sens « scènes de cul ») dans ce livre, n’y cherchez pas la pizza (que ce soit en tant que sujet ou en tant que recette), n’y cherchez même pas le côté roman. Ce n’en est pas un, en tout cas à mes yeux, ce qui n’enlève rien aux qualités littéraires et de fond du livre (surtout que ce serait un débat inutile, dans le cas présent – quand on aime un bouquin, on s’en fout, de ce genre de question stérile).

De quoi ce livre parle-t-il ? L’auteur nous entraîne, chapitre après chapitre, dans la découverte de sa vie, mais pas d’une façon linéaire, cohérente, chronologique, qui aurait pu donner un « ouvrage-bilan » pédant et quelque peu surréaliste, vu que le protagoniste est tout de même encore très jeune. Thomas Raphaël nous livre des anecdotes, qui tourne autour de sujets aussi divers que sa vie amoureuse, ses ambitions, certaines rencontres, certaines expériences, la famille, la mort, l’enfance, et, pour ne citer qu’un chapitre parmi les plus savoureux, explique par exemple comment il faut se prendre quand on voyage avec une anorexique. L’écriture est vive, entraînante, facile d’accès sans donner dans la facilité, bien rythmée et souvent très drôle. Oui, on s’amuse beaucoup à suivre l’auteur dans ses petites manies, ses délires, ses idiosyncrasies. Détail que j’ai apprécié : jamais Thomas Raphaël ne se moque des personnages qui peuplent ce livre, même dans les situations les plus loufoques ; il les traite avec beaucoup de délicatesse et de tendresse (ladite anorexique en est le meilleur exemple, une fois de plus). Le seul personnage qui en prend pour son grade plus d’une fois est lui-même.

Bien sûr, l’on peut se demander jusqu’à quel point ces récits autobiographiques ne sont que de l’autobiographie pure. Est-ce possible que quelqu’un ait rencontré autant de personnages hauts en couleur ? Vécu autant de situations improbables ? Tenez – rien que la famille de l’auteur semble être une source quasiment inépuisable de petites histoires piquantes, émouvantes, hilarantes. La mère, la grand-mère, tantes et oncles sont plus grands que nature, excentriques, prompts à délivrer de savoureuses pointes et pépites philosophiques. Mais poser la question ainsi est passer à côté d’une simple vérité : Thomas Raphaël est un écrivain, et tout écrivain qui se respecte prend soin de romancer jusqu’à ses histoires personnelles. De ce fait, toute autobiographie devient aussi et surtout fiction ; et on est dans la fiction, dans ce livre. Mais une fiction aux accents hautement authentiques, plausibles, sincères, au goût du vécu.

Donc, vous voyez, une fois n’est pas coutume, pas de résumé, mais du ressenti de ma part, qui vous aidera peut-être malgré tout de vous y retrouver. Ce livre est comme une bouffée d’air frais, un ouvrage divertissant mais honnête, où l’on suit le devenir d’un petit garçon par méandres et virages qui rappellent au lecteur que la vie, elle aussi, avance souvent en courbes. Coup de cœur du jury du Roman gay ? Moi aussi, grand coup de cœur !

Infos

Auteur : Thomas Raphaël
Titre : J’aime le sexe mais je préfère la pizza
Publié par : Flammarion
Publié le : 13 septembre 2017
Genre(s) : Littérature, Autobiographie
Pages : 272
Lu par : ParisDude
Sensualité : 0 flammes sur 5

Note

5 étoiles sur 5

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