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Mon copain me manque, vais-je rester fidèle ? (de ParisDude)

Synopsis

Loin des yeux, loin du cœur ? Alex souhaite bien faire mentir cet adage. Se plonger dans les bras de l’Oncle Sam ne signifie pas rejoindre ceux d’un autre homme. Il l’a promis à Kévin, resté en France !

Mais voilà, il n’y a pas si longtemps qu’Alex a découvert ne pas être totalement hétéro et les doutes sont encore nombreux dans sa tête. Sentiments, attirance sexuelle, rien n’est très clair pour lui.

Va-t-il tenir sa promesse ? Résistera-t-il à toutes ces nouvelles tentations ?

Ce livre est la suite de Ma copine me manque mais je veux rester fidèle.

Notre avis

Hou là là, j’avoue ma faute, ma très grande faute (il faut s’imaginer votre humble serviteur en train de s’auto-flageller, là) ! J’ai reçu ce livre en… août dernier, et ce n’est que maintenant que je vous en parle. Pour la simple raison que j’ai accumulé un retard monstre sur toutes mes lectures et que les livres non lus s’empilent désormais et sur ma table de chevet et sur mon Kindle. Bonne résolution pour 2023 : essayer de faire fondre cette pile et de rattraper le retard.

Donc, le premier servi de cette nouvelle année est Martin Malcense. Vous vous souvenez de son héros / anti-héros sympathique, Alex, l’étudiant lyonnais en plein confinement qui, se languissant de sa douce Sam et n’en pouvant plus de faire l’amour à ses dix doigts, s’est rapproché de son colloc’ gay Kévin – « rapproché » tant et si bien et si physiquement qu’il est tombé amoureux de lui ? Avec tous les questionnements, crises de conscience, auto-flagellations (je ne suis pas le seul, ça me rassure), retournements de situation et scènes bien chaudes qui s’ensuivent ? (Si ça ne vous dit rien, rafraîchissez-vous la mémoire par ici.) Eh bien, le lecteur assidu et la lectrice attentive auront retenu qu’à la fin (idyllique) de ce premier tome, le départ pour les States pondaient au nez des deux tourtereaux fraîchement formés car Alex devait s’envoler pour LA afin de se préparer à son entrée à Berkeley.

C’est chose faite au début de ce tome deux. Alex a atterri dans un appart’ d’étudiant qu’il partage avec un autre Kevin (sans l’accent sur le « e » ; Costneer est son nom de famille, par ailleurs), hétéro à 200%, celui-là, et pas vraiment du genre à avoir inventé ni le fil à couper le beurre ni l’eau tiède ni la poudre. Sympa, le mec, mais assez limité. Bon, il ramène des filles à la pelle ; du coup, ses parties de jambes en l’air permettent à Alex de se palucher discrètement sous la couette en matant les ébats à proximité. Car, argh, c’est que son nouveau doudou est resté à Lyon et que ça le démange à nouveau, notre Alex. Pas la peine de lui jeter des pierres : il est jeune, en pleine forme, et tout fraîchement homo (ou peut-être plutôt bi, il se tâte encore), c’est dire combien de nouvelles choses il y a qu’il aimerait découvrir. Mais uniquement avec son Kévin français à lui. Oui, Alex a décidé qu’il ne fera pas bis repetita, ah non. Il restera fidèle, cette fois-ci.

Mais mon Dieu, que c’est dur (jeu de mot très intentionnel de ma part) ! Car Kevin-l’Amerloque lui présente son frère jumeau, gay, et ce dernier entraîne Alex dans un endroit de la fac où se réunissent les jeunes étudiants homos pour boire un godet et bien plus si affinité. Mater en catimini le colloc’ hétéro avec sa dernière conquête, c’est une chose (excitante, mais se branler, est-ce vraiment tromper ?). Voir de jeunes hommes se faire du bien mutuellement et quasiment devant tout le monde, c’en est une autre. D’autant plus – et personne ne l’a prévenu – que les boissons que l’on sert dans ces lieux sont légèrement « enrichies » en substances qui transformerait le plus glacial des glaçons en chaudasse sans retenue. Ce qu’Alex apprend à ses dépens. Heureusement que le doux Doug est là pour le secourir. Bon, il n’est pas que doux ; il est baraqué comme il faut et où il faut. Ajoutez à ça l’état second d’Alex (pas le plus moche non plus), qui fait des avances insistantes, mais insistantes… Doug ne veut pas, mais lui aussi n’est qu’un homme, et bien sûr, ça se termine par du boum-badaboum orgasmique. Je ne vous explique pas le lendemain ! Alex se réveille, tout lui revient, et il voudrait s’arracher la tête, ou autre chose entre les jambes qui, apparemment, lui sert de tête. Quoi faire maintenant ? Avouer sa faute, sa très grande faute à son Kévin ? Ne rien avouer en se disant « pas vu, pas pris » ? Jeter Doug ? Ou plutôt retenter le coup avec lui ? Dilemme !

Une seconde fois, je me suis éclaté à la lecture de cet ouvrage. J’avoue que le personnage d’Alex a quand même réussi à me taper sur les nerfs à un moment, avec ses actions et ses tergiversations, mais c’est plutôt une réussite de la part de l’auteur car ça lui donnait des contours un peu plus rugueux, moins lisses. Il a d’ailleurs suffi que je me souvienne de mes propres années à la fac pour me rendre compte que je n’étais pas très différent. Je fais très sage comme ça, mais à mes vingt, vingt-et-un ans, fallait pas tomber amoureux de moi ; j’étais en mode abeille désireuse de découvrir peut-être pas toute la prairie, mais quand même un max de fleurs différentes. J’essayais, moi aussi, de rester fidèle, mais ce n’est pas évident quand on est en pleine montée de sève, je l’avoue. Donc, Alex, je comprenais. Du coup, quand je roulais des yeux d’exaspération, ce n’était pas, pour une fois, un mauvais signe en ce qui concerne l’histoire et les personnages impliqués (mention spéciale pour Doug, que j’aurais presque aimé voir finir en couple avec Alex tellement il était attachant).

Décidément, j’aime bien le style de Martin Malcense. Il écrit comme s’il racontait l’histoire à un.e pote, ce qui lui confère une belle fraîcheur, une immédiateté que j’ai appréciées. Bon, il y avait certaines longueurs peut-être, et dans quelques dialogues, ce côté « vraie vie » m’a manqué tellement ils étaient trop « écrits », si vous voyez ce que je veux dire. La fin, je l’avoue aussi, était un poil trop téléphoné, même pour une fleur bleue comme moi (mon penchant sérieux pour Doug n’y est pas pour rien, je présume). Rien de bien méchant, pour autant. Ça ne mériterait pas plus qu’une quart d’étoile en moins. Mais. Grand mais. Les fautes ! Pas trop nombreuses, certes, mais assez pour que je dois les relever. Certaines sont imputables à une inattention (le colloc’ Kevin Costneer devient Costner à un moment), la plupart au manque d’une relecture sérieuse. Et certaines maladresses dans l’écriture.

Du coup, autant j’étais indulgent avec le tome 1 en le mettant dans les coups de cœur malgré ses 4 étoiles, autant cette fois-ci, avec la même note, je me vois obligé de le reléguer dans les lectures sans cette mention. Quoi qu’il en soit, les étoiles, ce n’est pas forcément ce qui compte. Ce qui compte réellement, c’est que je vous conseille vivement la lecture des deux tomes ; vous passerez un bon moment. J’espère aussi que cet auteur nous ravira bientôt avec de nouvelles publications – Mister Malcense, je suis preneur !

Infos

Auteur : Martin Malcense
Titre : Mon copain me manque, vais-je rester fidèle ? (Alex et Kévin, tome 2)
Publié par : 
Auto-édité
Publié le : 
16 mai 2022
Genre(s) : 
Romance, jeune adulte
Pages : 
195
Disponible en : Ebook & Broché
Lu par : 
ParisDude
Sensualité : 5 flammes sur 5

Note

4 étoiles sur 5

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