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Des ados, de l’amour et des monstres, tome 1 (de ParisDude)

Synopsis

Teen-drama fantastique, feel-good et inclusif

Septembre, Hicham découvre une nouvelle vie, un nouveau lycée. Il vient d’emménager dans le vieux manoir familial, chez ce père qu’il connait à peine et s’efforce de dompter la rage animale qui l’habite.

De leur côté, Ambre, Tristan et Mei appréhendent, chacun à leur manière, cette année de Terminale. Aux sentiments complexes du cœur adolescent s’ajoutent en effet, la peur et l’incompréhension suite à la disparition d’un lycéen, mort dans d’étranges circonstances.

Ce trio aussi improbable qu’inséparable s’interroge sur ce qui s’est passé. Le nouveau, accompagné de ses secrets, viendra se mêler au jeu.

Leur amitié sera-t-elle assez forte ? Quel genre de monstres vont-ils découvrir ?

Notre avis

J’ai eu la chance de faire la connaissance de l’auteure lors de la remise du Prix du roman gay 2022, en novembre dernier, et elle m’a gentiment envoyé le tome 1 de sa trilogie Des ados, de l’amour et des monstres. Il est vrai que, dès qu’elle m’en avait touché un mot, j’ai voulu découvrir cette histoire. Pensez donc, il promettait de réunir tout un tas de choses que j’aime bien, dans mes lectures : des personnages en plein questionnement, des histoires de cœur (et un peu aussi de cul), du surnaturel, des énigmes – nickel, me suis-je dit. Et pour ne pas vous laisser dans le doute plus longtemps, c’était nickel, en effet. J’ai a-do-ré, et j’ai hâte de me plonger dans la suite (les deux tomes suivants se sont ajoutés à ma liste de livres à acheter à peine le premier chapitre ingéré).

Ce roman, raconté par les protagonistes à tour de rôle, à la première personne, m’a vraiment tenu en haleine. Tout commence par l’arrivée d’Hicham chez son père, qui vit en région parisienne avec sœur et nièce, après que le jeune s’est fait éloigner de son lycée et du domicile maternel pour des faits de violence incontrôlable. Dans sa nouvelle école, il croise la plantureuse Ambre, belle et rebelle, rockeuse au look et à la langue bien trempés, et en tombe amoureux presque instantanément. Problème, Ambre n’est pas facile à approcher ; elle a un côté un peu insociable et traîne beaucoup avec ses amis musiciens peu recommandables et avec ses meilleurs amis. Ils sont au nombre de trois : il y a Tristan, le beau rouquin quelque peu torturé à la sexualité fluide, Mei, la skateuse qui a érigé la méfiance au rang d’un art consommé, ainsi que le frère de celle-ci, Liang. Pas simple, en tant que nouveau venu, de se faire une place dans ce cercle restreint, et encore moins simple de s’en faire une dans le cœur d’Ambre.

Au début, on évolue donc dans cet univers de lycéens qui s’aiment (fraternelle- et sorellement, croit-on au début), qui s’épaulent, qui se textotent, qui se tournent autour, qui se cherchent (et se trouvent), qui se lancent des vannes comme seulement des personnes qui se connaissent par cœur peuvent le faire, qui se racontent leurs états d’âme jusque dans les plus petits détails pour certaines choses, mais qui gardent des secrets bien enfouis en eux-mêmes pour d’autres. On comprend rapidement qu’une ombre pesante plane au-dessus de cette petite communauté depuis qu’un élève de leur lycée a été atrocement tué quelques mois auparavant. Il était le petit copain de la sœur de Tristan, en plus. De fil en aiguille, au gré des chapitres, on commence également à comprendre que tout n’est pas comme on croyait. Eh oui, le titre de la trilogie ne contient pas que des ados et de l’amour, mais aussi… des monstres. Monstres gentils ou monstres méchants ? C’est là toute la question. Et surtout : qui est quoi ?

Difficile de faire des comparaisons avec d’autres séries du même acabit (ou alors, je n’en ai pas lu suffisamment), j’avoue. Peggy Chassenet a un style bien à elle, un style qui va droit au but, qui allie assurance dans le récit à main intrépide pour les dialogues, toujours bien sentis. J’ai du mal à croire que c’est son premier roman et qu’elle n’en a publié que trois, pour l’instant. Car c’est tellement bien fait, tellement bien ficelé, tellement bien raconté – ah, non, je me corrige (vous connaissez déjà mon truc) : tellement bien montré que l’on s’y croit sans problème. Je me suis laissé entraîner (de bon gré, je sais) dans cette histoire tourbillonnante, haletante aussi par moments, touchante à d’autres. Plutôt que de lire, c’est-à-dire de laisser des mots s’imprégner dans mon cerveau, phrase après phrase, pour y créer des images, j’avais l’impression de regarder les épisodes d’une série sur Netflix (ou Amazon Prime, HBO, tout ce que vous voulez… bon, peut-être pas France Télés ou TF1…). Genre Skins, Sex Education, Heartstopper pour le côté inclusion, Young Royals pour celui des amours impossibles, voire (pour les énigmes plus que pour le glam) Elite. Bon, si vous détestez ce que les Américains appellent la littérature YA (Young Adults, un descriptif que je préfère à ados), et si vous détestez le fantasy urbain et le surnaturel, ne touchez pas à cette série. Ah, et si vous ne voulez que du gay-gay-gay, elle ne sera pas pour vous, non plus, car les ados que vous verrez dedans sont de toutes les couleurs, ont tous les goûts et préférences que l’on peut trouver sous l’arc-en-ciel.

Je voulais ajouter, à mon cœur défendant, tout un laïus sur les fautes d’orthographe pour regretter un œil de relecture négligeant. Non pas que je n’aie pas lu l’introduction, qui prévenait bel et bien qu’étaient suivies les règles de la réforme de l’orthographe, mais, je l’avoue, je ne me suis jamais interessé à cette réforme. Donc, quand j’ai vu les mots trainer, entrainer, gout, etc., j’ai eu mon mal du circonflexe, et je me suis dit « dommage, Peggy – t’avais tout bon, mais là, désolé, va falloir que je peste. » Devant la maturité, cependant, la quasi-perfection de l’écriture, qui n’avait rien de négligeant ni de négligé, j’ai fini par faire appel à Google pour en avoir le cœur net. Et… c’était moi qui avais tout faux. Ça me fait toujours tout bizarre, vieux shnock que je suis, de lire trainer sans ce petit signe que j’adore au-dessus du i, mais du coup, je n’ai rien à redire sur ce livre. Pas un mot négatif, donc. Ouf, car je déteste dire du mal, même de façon constructive, d’un livre que je sais être le fruit d’un très long travail.

Tout ce que j’ai à dire, pour résumer : ami.e.s, plongez-vous dans l’univers des ados et des montres de Peggy Chassenet, vous ne regretterez pas ! Et heureusement qu’il me reste deux autres tomes !

Infos

Auteur : Peggy Chassenet
Titre :
Des ados, de l’amour et des monstres, tome 1 : Les ombres
Publié par :
 Hyalin
Publié le :
15 juillet 2021
Genre(s) : 
Romance, Surnaturel, Métamorphes, Fantasy urbaine, ados
Pages :
480
Disponible en : Broché & ebook
Lu par : ParisDude
Sensualité :
2 flammes sur 5

Note

5 étoiles sur 5

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